return to Home Page Nico Bastone "The Eyes, The Soul"

 

 

 

Nico BastoneTout a débuté en 1967, au pensionnat, quand à l'âge de 14 ans j'ai suivi un cours de photographie fait par un moine photographe amateur: Giuseppe.Nital.it  (Nikon Italia)  "SGUARDI online"  Inviati speciali: Nico Bastone - "Anima siciliana" - Sguardi Online n.9 - Maggio 2003

Je ne pourrai jamais oublier les premières sensations éprouvées dans la Chambre Noire, lorsque je vis apparaître lentement du développement et se former, comme par enchantement, la première photo.

Je n'avais pas la possibilité d'avoir un appareil photo à moi, nous étions une dizaine à utiliser le même, le Smena 8, une chambre photographique soviétique.

A 23 ans j'ai acheté mon premier reflex, le Yashica FR, un appareil manuel exceptionnel, qui fonctionne toujours. 

L'achat suivant a été l'UPA 5, un agrandisseur soviétique 8x automatique.

Maintenant mon matériel est plus prestigieux (Contax RTS II, Contax 139, Leica), mais je peux dire que lorsque tu es fasciné par la photographie, n'importe quelle chambre photographique représente le moyen pour pouvoir s'exprimer; mon plaisir c'est justement de poser mon œil sur l'appareil et de commencer à observer tout ce que le viseur encadre, avec l'index droit prêt au déclenchement, pour immortaliser la scène.

Je n'ai jamais arrêté d'aimer cet art. J'aime surtout le noir et blanc, fasciné depuisHenri Cartier-Bresson toujours par l'art du portrait, je considère mon maître Henri Cartier-Bresson, même si je ne partage pas avec lui le tirage en plein format et l'emploi du seul 50mm.

Les paysages me fascinent. J'aime la graphique, le dessin et la musique.

Lorsque j'ai décidé de créer mon site, j'ai dû tout d'abord accepter l'idée de publier des photos complètement différentes de l'original: les images proposées sont un compromis entre la qualité, qui doit être au moins acceptable, et la vitesse de téléchargement du fichier d'image, habituellement JPEG.

Comme on peut facilement comprendre, on est obligé de compresser les photos, en en réduisant les Kb, sans quoi leur chargement serait si lent que vous n'en verriez même pas une, vous navigueriez dans d'autres eaux et vous auriez raison.

La solution, et le juste compromis, on ne les trouve jamais. Le désir de faire connaître ses propres photos, cependant, l'emporte sur tout.

 

Interview de Barbara Tampieri

BTDESIGN Art Gallery by Barbara Tampieri
Juin 2002  -  BTDESIGN Art Gallery

 

 Préfères-tu utiliser un appareil photo traditionnel ou numérique?

A présent, je préfère utiliser le Contax avec l'optique fixe, un bel Carl Zeiss 50/1,7. J'avoue que je suis fasciné par les développements de la technologie. Je lis beaucoup et j'aime la photographie sous tous ses aspects. C'est depuis toujours que je développe mes pellicules et je les tire moi-même, de la manière traditionnelle. J'avoue que les nouvelles technologies me fascinent par leur grande versatilité. Malgré ma méticulosité et la grande propreté que j'ai dans la chambre noire, inévitablement quelques petits grains de poussière se dépose et alors il ne te reste qu'à "dépointiller" ta photo. Mais la sensation de voir apparaître l'image du développement est inégalable: c'est comme voir grandir ta propre fille.

 

Quels sont le pour et le contre d'un appareil photo numérique?

Je n'utilise pas le numérique, mais je peux te répondre quand même. Le pour: grande versatilité. Le contre: prix trop élevé, je me réfère, bien sûr, aux appareils photo de qualité. 

 

Quels sont le pour et le contre du reflex?

Le grand avantage d'utiliser le reflex c'est de voir à travers l'optique. Ceci grâce à un miroir entre l'objectif et le film qui se lève (il se met de côté) au moment du déclenchement. C'est un grand avantage, ma chère Barbara, surtout quand on emploie des focales différentes du 50mm, l'objectif standard. A mon avis, il est impensable de penser à la macrophotographie sans un reflex. Un des défauts des reflex c'est le bruit du déclic (il ne convient pas à ce type d'appareil photo d'être utilisé dans des endroits où il faut respecter le silence: théâtre, lieux de culte, etc...). Un autre avantage c'est que le déplacement du petit miroir, au moment du déclenchement, fait vibrer l'appareil plus ou moins fort, mais toujours avec une certaine intensité, quand on utilise des temps lents à main levée.

 

Est-ce que tu élabores et retouches tes photos, et si oui, à l'aide de quels programmes?

En revenant au sujet du "dépointillement", tu n'imagines même pas la grande versatilité de l'élaboration d'une photo au PC. J'emploie le plus souvent Adobe Photoshop que j'utilise en grande partie pour le découpage et la composition finale de l'image, mais aussi pour éliminer et corriger d'éventuels défauts que chaque négatif a inévitablement. Je saisis l'occasion pour te dire que j'utilise un scanner de films à résolution optique 2700 dpi même si j'ai un scanner à plat. Avec le scanner de films j'évite le passage du tirage.

 

Comment penses-tu qu'utiliser les pixels plutôt que les films va changer le monde de la photographie?

Ils sont les bienvenus, ma chère amie. Il y a des appareils numériques qui ont une définition impressionante. A présent la seule limite c'est le prix: excessivement élevé de tout ce qui est de la photographie numérique de qualité: appareils photo, objectifs, imprimantes, encres, etc...

 

Recherches-tu activement un certain effet et une certaine atmosphère ou est-ce que tu penses qu'une bonne photographie soit le résultat d'un processus à certains égards occasionnel?

Rien n'est occasionnel pour un photographe.Tu sais déjà ce que tu veux et quoi obtenir de la photo au moment du déclenchement. La photographie c'est maîtrise de la lumière, goût de la composition et surtout thématique abordée et développée. Le hasard n'existe qu'exceptionnellement et il n'appartient ni à l'artiste ni au professionnel.

 

As-tu un sujet préféré? (figure humaine, nature, compositions abstraites?)

Comme tu as pu voir de mes B&W, j'ai une prédilection pour les portraits. J'essaye d'être en harmonie avec le sujet (ma philosophie, mon amie: "the eyes, the soul"), je parle, je le fais familiariser avec mon reflex. Il doit m'accepter et comprendre que jamais je ne serai importun. Ce n'est qu'à ce moment-là qu'il se rendra compte que le reflex et moi c'est tout un et lui aussi il fera partie de ce monde magique.

 

Quelle est ton attitude envers la photographie en noir et blanc?

Je l'aime. C'est mon premier amour, celui que l'on n'oublie jamais. Comment pourrais-je oublier les émotions éprouvées la première fois, lorsque je vis apparaître l'image du développement. A part le fait que la conservation d'un beau noir et blanc développé correctement, fixé et lavé, dure une éternité. La couleur, traditionnelle et chimique, en ce sens est battue au départ. Les photos en noir et blanc, d'il y a plusieurs années, sont un peu jaunies, mais parfaites. Regarde par contre les photos en couleurs prises vingt ans auparavant, quand tu étais gosse, elles sont toutes magenta ou bleuet, elles ont perdu leur couleur, leur vie...

 

Quels photographes t'ont inspiré?

Henri Cartier-Bresson, avant tout, puis Ansel Adams. Vois-tu, j'ai cité deux maîtres du noir et blanc qui ont influencé positivement ma façon de photographier. L'un pour l'élément humain, l'autre pour la grande perfection technique du noir et blanc. Le système zonal d'Adams est adopté encore aujourd'hui par les perfectionnistes de l'art des paysages du noir et blanc.

 

Estimes-tu que la photographie, comme moyen d'expression artistique, puisse offrir quelque chose de plus par rapport aux arts figuratifs classiques (peinture, dessin, etc.) ?

Je ne sais pas te répondre, mon amie. J'ai commencé à dessiner dès que j'ai eu un crayon dans les mains. Quand j'étais gosse, j'allais à la campagne me procurer l'argile qu'ensuite je modelais. Avec mes premiers feutres j'ai fait le portrait de ma mère qui s'était endormie sur une chaise. A quatorze ans je suis tombé amoureux de la photographie. La photographie je l'ai toujours vue comme un art, un moyen d'expression, tout comme la peinture et le dessin. Il y a quelques années j'ai utilisé le pyrographe (instrument qui sert pour brûler et dessiner sur le bois) pour mes dessins. Certes, c'est une technique difficile mais d'un grand effet. J'ai gagné le premier prix de graphique à un concours international qui a eu lieu à Acireale en 1987. Vois-tu, je ne sais pas te répondre, pour moi tout est naturel, il n'y a pas un art qui surpasse l'autre. L'art c'est l'art, tout comme la musique c'est la musique: rock, metal, fusion, jazz, classique, newage, etc...

 

Que cerches-tu à communiquer à travers tes photos?

The soul... et non seulement avec les photos, mais avec le dessin, la graphique, la musique. Procurer des sensations, des émotions, des vibrations intérieures. C'est ce que j'éprouve et quand j'arrive à le transmettre, je suis heureux, j'ai atteint mon but. Aujourd'hui même, un photographe amateur m'a signé le livre des hôtes comme ça: "Cher NICO, depuis longtemps je n'éprouvais plus des émotions si intenses en regardant du noir et blanc. J'ai plus appris ce soir en m'émotionnant devant ton fabuleux BW qu'en feuilletant des revues de photographie affreuses." Lui aussi, comme bien d'autres, a perçu le message... 

 

Merci Nico!

C'est moi qui te remercie, Barbara. 

 

© 2002, BTDESIGN Art Gallery

Traduction en Français: Dominique Pasta

 

 

 

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